UN NOUVEAU STATUT DU TRAVAIL CHEMINOT

QUELLE EST LA SITUATION ?


La direction de la SNCF, le patronat ferroviaire plus largement essaient d’opposer les cheminots, qu’ils soient jeunes ou anciens, contractuels ou statutaires, du collège exécution, maîtrises ou cadres, actifs ou retraités, pour mieux nous diviser.

Deux réformes rapprochées ont frappé les cheminots et la SNCF. Celle de 2014 qui a vu une nouvelle structuration de notre entreprise publique, passant d’un Épic à trois. Puis celle de 2018 consacrée par la loi dite « pacte ferroviaire » qui a amplifié la désintégration de la SNCF en créant quatre sociétés anonymes et une SAS en lieu et place des trois Épic. Cette loi a aussi mis fin au recrutement des cheminots au statut depuis le 1er janvier 2020. Les nouveaux cheminots ne bénéficient pas totalement des mêmes règles que les cheminots « statutaires ».

Nous ne cessons de le dire, la concurrence c’est d’abord et surtout une concurrence entre salariés qui ne peuvent jouir des mêmes droits car les employeurs, dans notre secteur comme les autres, exacerbent le dumping social (différence de droits entre cheminots des différentes entreprises existantes).

Le Statut des cheminots (RH0001, référentiel de la SNCF) créé avant la nationalisation de la SNCF en 1938, au moment où les cheminots dépendaient de compagnies ferroviaires privées, indépendantes les unes des autres, avec des conditions sociales différentes, est le fruit de notre histoire sociale et de nos luttes acharnées.

Aujourd’hui, il reste un des maillons de la sécurité ferroviaire. Il confère des droits et des devoirs inhérents au service public ferroviaire. Les garanties collectives qu’il offre permettent de créer une solidarité essentielle pour que tous les métiers puissent travailler ensemble.
C’est pourquoi il doit servir de base de départ pour construire un nouveau statut enrichi de droits supplémentaires et applicables à tous.

LA CGT REVENDIQUE, ENTRE AUTRES :
  • L’égalité de traitement, gage de cohésion sociale.
  • Que tous les cheminots (statutaires et contractuels) soient placés sur la même grille salariale, avec les mêmes règles en matière de déroulement de carrière, de niveau de rémunération…
  • L’extension du régime spécial à l’ensemble des cheminots.
  • Que l’ensemble des cheminots, qu’ils soient à la SNCF (statutaires ou contractuels) ou qu’ils dépendent d’une autre entreprise ferroviaire, puissent bénéficier des mêmes droits et règles sociales.
  • La réunification du système ferroviaire avec, comme première étape, l’unification du corps social de la branche.
  • La mise en place d’un nouveau statut du travail cheminot qui s’adresserait à celles et ceux qui concourent de près ou de loin à la production ferroviaire quelle que soit l’entreprise.

Imprimer cet article Télécharger cet article

RSS