DES AUGMENTATIONS GENERALES DE SALAIRES

QUELLE EST LA SITUATION ?

Alors que des bénéfices records sont annoncés, le patronat refuse une augmentation générale des salaires. L’objectif patronal reste constant : maintenir des niveaux de rémunérations annuelles garanties de branche au plus bas afin de limiter les hausses salariales dans les entreprises, y compris la SNCF pour les cheminots hors statut.
À la SNCF, la direction a décidé, fin 2023, d’appliquer unilatéralement des mesures salariales qui n’ont pas recueilli l’assentiment de la majorité des organisations syndicales, et pour cause ! La direction prévoit une inflation 2023 à 4,9 %, une évolution moyenne des prix de 9 à 10 %, mais elle a proposé 1,8 % d’augmentation générale

POUR RAPPEL :
• La SNCF, c’est 2,4 milliards de bénéfices et plus d’un milliard de dividendes reversés à l’État.
• Les mesures globales annoncées représentent une enveloppe de 300 millions : il y a donc de la marge !

Après les négociations salariales au niveau des entreprises, celles de la branche ferroviaire se sont ouvertes. Le patronat s’est évertué à contraindre les augmentations salariales et à permettre aux employeurs de bénéficier d’exonérations fiscales et de cotisations sociales en positionnant les seuils de rémunération juste au-dessus du SMIC. En instaurant des seuils de rémunérations, l’accord classifications et rémunérations a permis au patronat d’user et d’abuser de cette stratégie. Les seuils sont tellement bas que lorsqu’ils évoluent ils n’entraînent pas ou peu d’augmentations salariales pour les cheminots « hors statut ». D’ailleurs, l’écart entre le 1er seuil et le SMIC n’a jamais cessé de se réduire (5,6 % en 2022, 2,33 % au 1er janvier 2023).

LA CGT REVENDIQUE POUR TOUS LES CHEMINOTS :
  • La mise en place de l’échelle mobile des salaires.
  • La mise en place de la grille salariale CGT unique pour tous les cheminots avec des garanties sur le déroulement de carrière, un avancement automatique, la reconnaissance des diplômes et un salaire mensuel de début de grille, sans diplôme et sans expérience, de 2 000 euros bruts.
  • Une augmentation générale des salaires qui ne se limite pas à la compensation de l’inflation réelle, mais qui intègre une véritable reconnaissance des métiers des cheminots.
  • Un véritable 13e mois pour tous les cheminots.
  • La revalorisation des primes, des indemnités et des allocations au regard du contexte d’inflation réelle et du contentieux salarial.
  • La correction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes.

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