Journée confédérale du 23 septembre
sur les libertés syndicales
Le 23 septembre : Défendons les libertés syndicales et le droit d’expression dans le pays et à la SNCF. Nous devons ancrer cette journée au plus près en mettant en évidence les attitudes de la Direction sur ce sujet et ceci de manière concrète au cas par cas. Pressions managériales, blocage du déroulement de carrière, sanctions injustifiées etc. C’est le moment de peser et d’élever le rapport de force sur les libertés syndicales et le droit d’expression. Les cheminots ne peuvent se désintéresser de cette attitude de la Direction car ceux qui sont visés le sont parce qu’avec leur organisation, la CGT, ils défendent quotidiennement l’intérêt de l’ensemble des cheminots et du Service Public. Le Gouvernement et la Direction ne supportent pas ce syndicalisme de propositions, de résistance et de conquêtes qu’incarne la CGT. La liberté d’expression, les droits syndicaux, ça se défend ! Alors, le 23 septembre 2015, faisons un temps fort de cette bataille !
Le 27 août , notre Fédération appelait à un rassemblement à Marseille pour défendre notre Camarade Gilles MANFORTI. Après la décision du Conseil de Discipline de la radiation des cadres de Gilles, le Directeur de Région a convoqué un CER exceptionnel afin de consulter les élus sur cette sanction scandaleuse. Suite au vote défavorable sur cette décision, malgré une abstention des élus UNSA, c’est la DIRECCTE 13 qui va maintenant donner son avis sur ce dossier.
Des informations confuses et parfois érronées sur la tentative d’attentat…
Tentative d’attentat dans le Thalys :
sachons raison garder
La Fédération CGT des cheminots a pris la décision de refuser toute sollicitation médiatique durant les premiers jours suivants la tentative d’attentat. Nous étions confrontés à un sujet très grave qui relève de la sécurité nationale et du Ministère de l’Intérieur. Tout démontre qu’en de telles circonstances, le plus raisonnable est d’éviter de placer des représentants syndicaux face aux micros et caméras, au risque d’en rajouter dans la confusion et les interprétations approximatives par des réactions trop hâtives. De plus, nous prenions le risque d’être entraînés dans un débat polémique à la suite des propos tenus par un acteur très connu sur le comportement des agents d’accompagnement. Peu à peu, la réalité des faits se dévoile et chacun peut constater qu’aucun reproche ne peut être fait aux collègues belges qui assuraient l’accompagnement de ce train qui ont contribué au dénouement relativement heureux de cet acte qualifié de terroriste. Il en va de même des voyageurs, et notamment les militaires américains qui ont certainement, par leur intervention, permis d’éviter un drame en neutralisant l’agresseur. La direction de la SNCF informe qu’elle va élargir les prérogatives de la plateforme téléphonique (3117), la CGT prend acte de cette décision mais demande, bien entendu, que la Direction prenne en considération l’augmentation des moyens humains et matériels et garantisse une formation adaptée aux agents pour leur permettre de réaliser ce travail dans des meilleures conditions.
Il est une évidence, la responsabilité de ces cheminots va être totalement différente. Il est important de mesurer qu’à tout moment, à bord d’un train ou dans les gares, la présence humaine de cheminots qualifiés sur leur emploi est indispensable.
Réviser à la hausse le budget de l’emploi
La tentative d’attentat déjouée dans un train « THALYS » de l’entreprise ferroviaire belge THIFactory, dont le groupe SNCF est actionnaire, a placé le transport ferré sous les feux de l’actualité durant cet avant dernier week-end du mois d’août 2015.
Les informations ont été confuses et parfois erronées sur le déroulement de ce tragique évènement comme sur les comportements des agents de bord.
La CGT demande à la Direction et à l’Etat de s’appuyer sur les différents évènements qui se sont produits durant l’été, quelles qu’ils soient, pour réviser à la hausse le budget de l’emploi et abandonner leur volonté de polyvalence professionnelle qui conduit à la déqualification.
Et le site Fret de Miramas ?
Après s’être lourdement restructuré, puisqu’en quelques années c’est la moitié des effectifs de Miramas et sa zone qui ont disparu (337 emplois), après s’être réorganisé, après avoir concentré les opérations de tri et manœuvre des zones de dessertes sur Miramas et réduit de 30 % ses charges et augmenté son activité de 20 % depuis 2012, il est à nouveau demandé des sacrifices aux agents de ce site. Il est clair ici que contrairement à ce que la Direction de FRET SNCF annonce, les économies réalisées sur les charges d’exploitation ne résultent pas d’une simple adaptation au recul de l’activité. Depuis des mois, nous ne cessons d’avertir la Direction sur des dérives managériales inadmissibles, sur la souffrance des agents sur les chantiers, suite aux réorganisations successives et maintenant, il est annoncé aux délégués du personnel un nouveau projet de réorganisation, première étape d’une énième restructuration d’ampleur
Oui, le train peut aussi disparaître…
Selon la Direction FRET, la cause de la perte de gros marchés n’est pas le prix proposé aux chargeurs
Il y a dix ans, nos dirigeants expliquaient aux cheminots que la concurrence allait être une bonne chose, qu’elle allait dynamiser l’activité FRET. Voilà le résultat à ce jour, le nombre de tonnes de marchandises a été divisé par deux, dans le transport de fret la part du ferroviaire est passée de 17 % à 9 %, plus de 300 gares FRET ont été fermées, des pans entiers du territoire ne sont plus desservis. Sur le plan social, ce sont 6300 postes de cheminots du FRET SNCF qui ont disparu depuis 2009. La productivité, réalisée essentiellement sur le dos des cheminots (+20 %/agent en 3 ans), a atteint ses limites ! En effet, alors que le volume des trafics se stabilise à son plus bas niveau historique, les indicateurs se dégradent, ce qui augure mal de la capacité de FRET SNCF à saisir de nouvelles opportunités en cas de rebond de l’activité.
SOUS UN VERNIS DE MODERNITÉ
L’ARCHAÏSME !
La Fédération CGT des Cheminots a décidé d’assigner la direction de la SNCF en justice pour gagner la tenue des élections CA/CS et CE/DP à deux dates différentes. Rappel
Le Groupe Public Ferroviaire (GPF) a été constitué le 1er juillet 2015 alors que la loi portant réforme du système ferroviaire prévoyait sa constitution le 1er janvier 2015. La loi du 04 août 2014 oblige la tenue des élections aux Conseils d’Administration (Mobilités et Réseau) ainsi qu’au Conseil de Surveillance (EPIC de tête) dans les six mois après la constitution du GPF.
Les élections CE/DP peuvent, elles, à la lecture de la loi, être organisées dans les 12 mois après la constitution du GPF soit jusqu’au 30 juin 2016. Le législateur a donc réfléchi pour permettre la bonne tenue des deux scrutins qui sont totalement différents dans deux périodes différentes, soit de façon dissociée.
La direction quant à elle, entend imposer des élections CA*/CS* et CE*/DP* le même jour, le 19 novembre 2015. La Fédération CGT des Cheminots, soucieuse de faire respecter la démocratie dans l’entreprise, est opposée à cette stratégie qui vise à favoriser l’abstention et étouffer les sujets qui touchent les cheminots dans le cadre de l’exercice de leur métier, notamment en lien avec les impacts réels de la réforme dans leur quotidien.
Le taux d’abstention exploserait car les électeurs n’auraient aucune lisibilité sur le contenu des programmes portés par les candidats, sur les périmètres d’intervention, sur la finalité du vote. De plus, les électeurs ne sont pas les mêmes entre les deux élections. Pour les élections CA/CS, ce sont les cheminots des 3 EPICS ainsi que les salariés de certaines filiales du groupe qui sont appelés à voter. Pour les élections CE/DP ce sont uniquement les cheminots des 3 EPICS.
Enfin, dans son obstination tacticienne, la Direction ne tient même pas compte des difficultés pour le personnel concerné de tenir 4 élections simultanément. Les dirigeants et acteurs RH de terrain mesurent, eux, le manque de sérieux de ceux qui envisagent de s’engager dans ce processus irréaliste. L’heure des choix
Nous allons entrer dans une phase de campagne électorale (au moins concernant les élections CA/CS) où chacune des organisations syndicales représentatives pourra présenter son bilan de mandat et faire connaître ses analyses et propositions revendicatives sur les sujets sociaux économiques tels l’avenir des métiers et celui des entreprises publiques qui constituent désormais le GPF.
La Fédération CGT des Cheminots porte l’ambition de débattre autour de thèmes qui préoccupent les cheminots, les salariés dans leur vie et au travail durant cette campagne.
*CA : Conseil d’Administration *CS : Conseil de Surveillance *CE : Comité d’Entreprise *DP : Délégué du Personnel
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Secteur Fédéral des Cheminots des Services Centraux
14, rue Campra
Tél. SNCF 38 64 14
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cgtchem.centraux@laposte.net
Pour aller voir les informations : http://www.cheminotcgt.fr/